
L'expérience que je propose de vous partager à travers une progression d'écrits, est le récit de ma propre expérimentation de la lenteur. Elle est le reflet de ma vérité et comme toute vérité est relative, je vous invite fortement à considérer que mon rapport au temps et à ce besoin de ralentir est propre à ma sensibilité, ma personnalité, à mon histoire et à ma compréhension de la vie.
Ces écrits n'ont en aucun cas pour objet, d'apporter un jugement de valeur quant aux rythmes de chacun. Aussi pour celles et ceux, que mon expérience pourrait inspirer, il vous appartient également de vous approprier la Lenteur, ainsi que mes outils.
Ceci étant dit, par où commencer...
De nombreux évènements au cours de ma vie m'ont amener jusqu'ici, à questionner mon rapport au temps, aux rythmes, aux cycles : la vieillesse, la mort, la grossesse, la parentalité...
Mais il est un évènement marquant de ce changement de rythme dans ma vie, que ce jour où j'ai choisi de rompre avec "le monde du travail". Je ne vais pas vous refaire le récit de ma grande bifurcation (cliquez ici si vous avez raté ça) et je choisis plutôt de vous raconter, ce moment suspendu qui m'amène aujourd'hui à avoir une envie, un élan de vous partager mon expérience de la Lenteur.
Il s'agit d'un instant que j'aimerai que chacun puisse vivre au moins une fois dans sa vie. Ce grand moment d'expansion.
J'avais ce jour-là, rendez-vous avec ma DRH afin de lui annoncer que j'avais fait le choix de ne plus revenir "jamais" à ce poste, pour ces fonctions, pour cet employeur. JAMAIS. Chose que vous imaginez bien, ne fut pas le meilleur moment de ma vie, ni le plus confortable. Et pourtant si "Vital". Ce jour-là, j'ai fait sauter ma plus grosse croyance, celle de croire que je ne suis rien, presque, que je n'existe pas, sans travail. Et pourtant...Ce jour-là, en sortant de ce rendez-vous, j'ai fait l'expérience magique de la liberté, de l'expansion du temps. Moi et le temps qui m'était de nouveau disponible, nous formions l'infini. C'était aussi vertigineux qu'abyssale. Aussi effrayant qu'excitant.
Et devinez quelle est la première chose que j'ai faite en sortant de là ?
Je suis allée boire un café avec une amie. Et je peux vous dire que ce café, n'a et n'aura jamais la même saveur que tous les autres cafés du monde. Il est le café noir intense d'une nouvelle page blanche.
Vous allez me dire "Oui, mais là tu ne questionnes pas le rapport au temps, mais à la liberté." Nietzsche a écrit " Quiconque ne dispose des deux tiers de son temps en liberté pure pour son propre usage est un esclave " .
J'ai choisi de ralentir mon mode de vie, en passant par la rupture avec "le monde du travail". C'est un des éléments de mon expérimentation de la Lenteur. Cela n'en fait pas tout. Et surtout, chacun a besoin d'étape singulière pour ralentir la cadence, considérant ce qui sera nécessaire d'être ajuster, équilibrer dans chaque sphère de sa vie, sans pour autant se mettre en difficulté. Sondez votre quotidien. Questionnez vos cadences. Analysez vos rituels. Respirez...vous êtes déjà sur les chemins de la Lenteur.
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Commentaires
Bravo chère Mathilde pour delivrer ce super message qui fait la part belle à l apologie de la lenteur ! Oui quelle merveille de déguster le temps qui passe et de l utiliser a bon escient. Louisa