Lors de mes échanges avec les participants de mes séances de médiation et relaxation, je suis régulièrement surprise du rapport qu’ils peuvent avoir avec la notion de bonheur. Cette quête absolue que chacun souhaite installer durablement dans sa vie, entrainant, souvent désarroi, mal-être et parfois même souffrance quand celle-ci n’est pas au rendez-vous.
Je ne viens pas ici vous faire le procès de cette société consumériste qui vous fait croire que si vous n’avez pas ceci ou cela, vous manquez forcément de quelque chose pour être heureux.
Mais ici, je me questionne. Souffrent-t-ils de ne pas être heureux, pleinement ? Ou est-ce cette vaine quête qui les fait tant souffrir ? Je n’ai pas la réponse. Seul l’individu conscient peut-y répondre pour lui-même.

L’expérience que je fais du bonheur est celle-ci. Je pense que le bonheur existe car le malheur existe. Je ne souhaite de malheur à personne, pourtant il semble parfois que plus le malheur est profond plus le bonheur vécu devient riche de sens. Comme si reconnaître la dureté de la vie, nous amenait à en comprendre la préciosité et la beauté. L’inverse est-il correct ? peut-être pas…même qu’il me semble que nous pouvons vivre de grands bonheurs entre nos petits malheurs.
Je pense surtout qu’être heureux ne peut-être une constante, un état linéaire. Que la vie est en perpétuel mouvement, que chaque jour passé est fait par essence, de bonheur et de malheur. Et que lorsque je saisis cela, je relâche mon attention focalisée sur une quelconque « quête de toujours plus, toujours mieux » pour être heureux. Et je n’oublie pas de vivre.
Merci pour les roses, merci pour les épines
La vie n’est pas une fête perpétuelle.
La vie c’est une vallée de larmes
Mais c’est aussi une vallée de roses
Et si vous parlez des larmes, il ne faut pas oublier les roses
Et si vous parlez des roses, il ne faut pas oublier les larmes.
Jean D’Ormesson
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